Accueil

Il y a 4,5 milliards d’années, une planète s’est écrasée sur la Terre

L’hypothèse est loin de faire l’unanimité. « Dans nos simulations, le manteau de Theia et celui de la Terre se sont plutôt bien mélangés » témoigne la planétologue Miki Nakajima de l’université de Rochester à New York. Ces dernières années, ses travaux se sont intéressés à l’évolution de la structure interne des planètes rocheuses de notre système solaire.

« Je ne pense pas que la matière de l’impacteur soit complètement mélangée, mais le degré d’homogénéisation est sous-estimé dans cette étude », ajoute le géodynamicien. Maxime Ballmer de l’University College de Londres. Sans être associé à l’étude récemment publiée dans la revue Nature, Ballmer a collaboré avec Deng sur une étude connexe il y a quelques années.

Les scientifiques affirment que ces régions à la densité supérieure occupent depuis bien longtemps le manteau terrestre, mais leur âge exact et leur origine restent encore sujets à débat.

« Il existe une explication alternative à la formation de ces superpanaches », ajoute Ballmer. Il évoque notamment une théorie selon laquelle le manteau solide que nous conservons aujourd’hui était autrefois une épaisse couche de magma en fusion, avant de se différencier pour former les couches actuelles. La couche supérieure s’est solidifiée rapidement en diffusant sa chaleur dans l’espace. La couche inférieure s’est quant à elle solidifiée plus lentement et aurait donc eu le temps de former des régions plus ou moins denses, selon certaines études.

La prochaine étape sera de comparer les signatures chimiques des matériaux présents dans ces superpanaches et sur la Lune, en grande partie composée de Théia. « S’ils ont la même empreinte géochimique, ils proviennent nécessairement de la même planète », indique Yuan.

Les clés d'activations Windows server 2019
VOIR :

Prélever de nouveaux échantillons reste plus facile à dire cependant qu’à faire. Il est impossible de forer la Terre jusqu’aux superpanaches. Cela dit, comme nous l’explique Yuan, il arrive que des roches du manteau inférieur se fraient un chemin jusqu’en surface, c’est notamment le cas des basaltes des îles océaniques.

La surface de la Lune est exposée à l’érosion spatiale depuis des milliards d’années et risque d’être contaminée par des météorites ; les chercheurs aimeraient donc analyser des échantillons du manteau lunaire également. Ceux dont ils disposent à ce jour proviennent principalement de la surface.

Pour obtenir de nouveaux fragments de la Lune, il faudra attendre une future mission de retour d’échantillons à destination de son pôle Sud, où le manteau est plus exposé et accessible. D’ici là, les scientifiques continueront d’affiner leurs modèles pour essayer d’identifier le spectre de Théia.


Source link

Jc Banza

Je suis Jc Banza Ingénieur en système d'information passionne de la technologie et blogging

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Bouton retour en haut de la page
Fermer

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité