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Alan Wake 2 : The Lake House nage en plein cauchemar – Actu

Oubliez Saga Anderson et Alan Wake, du moins pour quelques heures, car la protagoniste d’Alan Wake 2 : The Lake House se nomme Kiran Estevez et travaille pour le FBC au bureau des enquêtes. Mais si, rappelez-vous, c’est un second couteau qui intervient à la moitié de l’histoire principale pour fournir quelques informations supplémentaires à nos protagonistes et relier les différentes branches de l’univers partagé Remedy. Ce nouveau chapitre s’intéresse à ses pérégrinations préalables ; l’agent Estevez est passé chez l’antenne locale du FBC (la « maison du lac » éponyme) pour leur secouer les puces tandis que Saga enquêtait à Bright Falls, mais notre héroïne ne trouve que des bureaux totalement abandonnés… avant de se rendre compte qu’une nouvelle menace rôde dans les couloirs.

À l’inverse des paysages folkloriques de Bright Falls, Alan Wake 2 : The Lake House se déroule intégralement dans un bâtiment du FBC où l’on retrouve l’architecture brutaliste de Control ainsi que son esthétique néo-rétro, qui semble piégée dans les années 1970 malgré les technologies surnaturelles abritées par ses murs de béton. Notre progression ressemble vaguement à un survival horror classique, mais concentrée sur quelques sous-sols reliés par un événement capricieux. Il s’agit de résoudre des petits énigmes, de trouver des cartes d’accès à l’importance croissante, et de vaincre les quelques ennemis placés sur notre parcours.

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Si Alan Wake 2 s’amusait déjà à jouer avec notre perception de l’espace grâce à ses zones superposées, ses « amalgames », The Lake House renoue avec les géométries non-euclidiennes et les paradoxes mouvants de Control. L’intrigue se focalise sur la rivalité mortelle entre les codirecteurs de l’établissement, les Marmont, qui s’échinent à maîtriser l’Ombre Noire qui rôde sous Cauldron Lake tout en sabotant les travaux de leur conjoint. Car si les Marmont sont techniquement mariés, Jules est un avant-tard persuadé d’être un génie précoce tandis que Diana est aussi froide qu’un hiver sans feu, et aussi regardante sur l’éthique qu’un influenceur qui reçoit des voyages en hélicoptère. Dans ce microcosme coupé du monde, le conflit entre les co-réalisateurs s’avère être une erreur fatale qui laisse s’infiltrer l’Ombre Noire…

Un tableau, des abysses désordonnées

Alan Wake 2 : The Lake House pousse tous les potards à fond. Avec une dose d’exploration réduite, Remedy se concentre à la fois sur les séquences horrifiques et les mêlées générales. L’agent Estevez peut utiliser un pistolet, un fusil à pompe ou bien un nouveau lanceur de pierre noire qui fait office d’arme anti-paranormal, mais aussi de nombreuses fusées éclairantes, et une quantité anormale de grenades flash. Il faut simplement fouiller les décors pour trouver des provisions. Assez souvent, on se retrouve coincé face à une horde de scientifiques possédés par l’Ombre, et jouer du fusil – ou des pansements – est nécessaire pour éviter une mort rapide. S’ajoute à cela des monstres de peinture insensibles à tout sauf la pierre noire. C’est la grosse, grosse galère. Vous risquez de mourir plusieurs fois. Mais les mécaniques restent assez simples et jouissives pour ne pas transformer les combats en sacerdoce.

L’ambiance reste impeccable.

Si je mentionne des monstres de peinture, c’est parce que l’intrigue s’intéresse également aux souffrances d’un peintre amateur détenu dans les profondeurs de la Maison du Lac. Alan Wake 2 : The Lake House étend son commentaire sur la création artistique aux représentations abstraites, et s’amuse également à décortiquer l’écriture d’un point de vue externe, loin des névroses d’Alan Wake. On peut notamment trouver un personnage assez cocasse qui ouvre des pistes intéressantes pour l’intrigue du futur Alan Wake 3 (puisque le véritable épilogue appelle une suite assez clairement). Remedy prouve ici que son univers partagé ne se repose pas que sur l’écriture, les séquences filmées ou les passages musicaux pour se diversifier, et si le studio finlandais s’empare de toutes les potentialités suggérées, les futurs projets risquent encore de nous surprendre positivement pour leur aspect hybride. Oui, ce chapitre reste absolument facultatif, mais il ouvre des fenêtres par lesquelles on se plaît à regarder.

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Abordons rapidement Night Springs, la première extension d’Alan Wake 2 que nous n’avons pas vraiment exprimé jusqu’ici. Remède à un choix pour un format épisodique en trois chapitres qui représentent tous une sorte de ligne temporelle avortée, où l’impossible peut se produire sans que l’univers principal n’en subisse les conséquences. Idéal pour délirer un bon coup. Sans doute-vous avez entendu parler – ou vu des vidéos très détaillées – sur le troisième chapitre, où le shérif Tim Breaker se retrouve piégé sur un plateau de série télévisée dans une aventure parfaitement méta.

Ici, notre coeur balance plus vers le premier chapitre, où la serveuse Rose Marigold vit ses plus grands rêves en tant qu’héroïne de film d’action qui part sauver Alan Wake – enfin, « l’écrivain », une version fantasmée de l ‘artiste qui se retrouve kidnappé par son frère jaloux fictif. Remedy verse ici dans la comédie survoltée plutôt que les vannes absurdes, que l’on peut déjà trouver ici et là, notamment avec les publicités des frères Koskela. Rose Marigold est complètement fada ; elle cache des armes mortelles dans la cuisine de son diner, son ennemi principal est une pathétique sosie d’Alan Wake qui tente (sans le moindre succès) de renvoyer une image de mâle alpha imbrisable, et Remedy nous inonde de munitions. C’est tout bonnement hilarant. Enfin, le deuxième chapitre, qui ramène Jesse Fayden des profondeurs de Control, s’avère moins intéressant malgré un début assez fort, tout en atmosphère, dans une version alternative du parc d’attractions Coffee World. À la fois trop absurde et trop timide, l’épisode de Jesse nous laisse finalement avec un goût amer de café brûlé. Comme une virgule de trop dans un texte.

Entre génie et stupidité profonde, Rose brille par son potentiel comique infini.

Mais une question vous brûle encore : est-ce que Remedy amorce Control 2 avec l’extension The Lake House ? Oui, très clairement. Sans vous révéler les maigres détails (ce serait criminel), le studio finlandais sait précisément où il nous emmène, même si les premiers indices sont quasiment indéchiffrables au premier abord. Normale. Sinon, ce ne serait pas un jeu Remedy. Sachez simplement que quatre années se sont écoulées depuis Control, mais que l’Ancienne Maison est toujours coupée du monde, et que les multiples branches locales du FBC sont dans le noir complet. Ce postulat de départ, livré dès les premières minutes de The Lake House, devrait agiter votre narratif spider-sens si vous avez terminé Control.


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Jc Banza

Je suis Jc Banza Ingénieur en système d'information passionne de la technologie et blogging

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