Peut-on contrôler l’Intelligence Artificielle ?

L’Intelligence Artificielle suscite des réactions troublantes à la vue des résultats toujours plus performants qu’elle propose. L’IA pourra-t-elle un jour dépasser l’intelligence humaine ? Dans le monde du travail, son développement n’est pas sans poser des problèmes éthiques.
L’Intelligence artificielle représente-t-elle une menace pour l’intelligence humaine ?
Daniel Andler ne croit pas du tout à ce qu’il appelle le « mythe de la super intelligence » selon lequel l’IA deviendrait supérieure à l’intelligence humaine et finirait par exercer le contrôle sur Terre. Il poursuit : « je ne suis pas du tout inquiet pour la survie de notre espèce dans la mesure où sur bien des plans, nous n’avons pas du tout d’égalité entre les deux formes d’intelligence ». À ses yeux, l’IA est tout à fait capable de résoudre des problèmes très complexes de manière beaucoup plus rapide qu’un humain. En revanche, un trait distinctif de l’intelligence humaine est sa capacité d’agir en situation, à prendre en compte le contexte, les éléments d’un problème. En d’autres termes, « la capacité de problématisation, le passage d’une situation singulière à un problème précis, est une aptitude de l’intelligence humaine que ne possède pas l’IA ».
<h2 class="qg-st2 ">L'IA : un tournant dans le monde du travail ?</h2><p class="PopSlotParagraph qg-tx2 qg-xtra-lh svelte-1xznlfb">Dans la plupart des entreprises, l'IA est avant tout perçue, selon Amélie Cordier, comme une innovation qu'il ne faudrait pas évaluer et qui permettrait de gagner en productivité. Elle distingue "l'effet de mode" du tournant important que représente l'arrivée de l'IA dans le monde du travail : "Il y a un effet de hype, particulièrement renforcé par ce que l'on entend sur le plan médiatique et surtout par le fait que n'importe qui peut aujourd'hui tester des IA génératives telles ChatGPT. Mais il y a également la dimension pragmatique et opérationnelle de cette technologie qui pourrait permettre aux entreprises de faire face aux défis d'optimisation, de réduction des coûts. , pour lesquelles d'autres formes d'IA peuvent répondre à des problèmes très concrets comme du contrôle qualité, de la robotisation pour les entreprises industrielles etc".</p> <p>L'Esprit public Écouter plus tard </p> <p> Conférence écouter 36 min </p> <h2 class="qg-st2 ">Le fantasme d'un remplacement de l'homme</h2><p class="PopSlotParagraph qg-tx2 qg-xtra-lh svelte-1xznlfb">Répondant à la question de savoir si l'IA représente une menace pour l'emploi, Daniel Andler affirme que tous les emplois ne seront pas remplacés par l'IA mais qu'en revanche, certaines tâches vont lui être désormais exclusivement dévolues. Amélie Cordier abonde dans le même sens : "les jobs ne vont pas être détruits. Je pense plutôt que le travail va être transformé en profondeur, impliquant dès lors des questions sociétales d'accompagnement de cette transformation". Pour elle, étant donné l'absence d'autonomie et de décision spontanée des IA, "il va falloir continuer à les interroger, à les guider dans la façon dont elles doivent exécuter leurs tâches. La question fondamentale est plutôt : dans quelle mesure et Dans quelle ampleur est-on capable de s'adapter à ces nouveaux outils d'analyse-t-elle ? Daniel Andler rappelle également le coût très élevé que représente le recours à une intelligence artificielle par rapport à une intelligence humaine, notamment en ce qui concerne. les dépenses énergétiques induites par la fabrication et le maintien de bases de données colossales.</p>
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