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Après 120 ans de croissance, un bambou japonais vient de fleurir. Et c’est un problème

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                    Publié le 21/10/2024 à 12h40        


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On aime la science chez JVTECH. Et aujourd’hui, on vous en dit plus sur la phyllostachys nigra var. henonis, une espèce de bambou japonais qui fait couler de l’encre.

On tient le bambou : cette variété japonaise pose de grandes questions à la science

Vous le savez, en général, les plantes fleurissent au printemps et donnent des fruits quelques mois plus tard, en été. Bien entendu, toutes les espèces ne suivent pas exactement les mêmes cycles, et c’est le cas d’une variété très particulière de bambou noir très répandue au Japon. C’est cette plante qui nous intéresse aujourd’hui, la variante henonis de l’espèce Phyllostachys nigra.

Cette plante n’a pas besoin d’une année pour fleurir… mais de 120 ans. Fait intéressant : la science a toujours du mal à comprendre comment ces bambous arrivent à se reproduire avec un cycle aussi long. Au Japon, certaines zones sont couvertes de phyllostachys nigra var. henonis et, chaque siècle, les locaux peuvent y observer des « grandes floraisons » au cours desquelles la grande majorité des bambous entame son processus de reproduction.

Visuellement, vous vous en doutez, ce spectacle rare et éphémère est assez impressionnant. Pourquoi éphémère ? Parce qu’après ces événements de floraison, la population de bambous s’éteint, cédant la place d’abord au champ ouvert, puis à la génération suivante de plantes.

La plupart des populations de bambous fleurissent en même temps lors de ces événements majeurs, mais notez qu’il existe quelques populations d’henonis en décalage avec les autres. Ainsi, bien que la dernière grande floraison ait eu lieu en 1908, certains groupes de bambous ont fleuri entre 1903 et 1912 par exemple. Le dernier de ces « petits événements de floraison », très localisé, a eu lieu en 2020.

Nous vous l’avons dit, de nombreux chercheurs s’intéressent à la manière dont ces bambous arrivent à perpétuer l’espèce en ne florissant qu’une fois tous les 120 ans. Pendant la petite floraison de 2020, un groupe de chercheurs de l’université d’Hiroshima a filé sur place afin de tenter de mieux comprendre le phénomène. C’est le point de départ de cet article : la découverte de ces chercheurs semble être une mauvaise nouvelle pour la plante… mais pas que.

Les impacts écologiques majeurs de ce singulier bambou

Au Japon, sur 170 000 hectares de bambous et, bien que la variété qui nous intéresse ne représente qu’une fraction de cette surface, les experts estiment que l’impact écologique de sa prochaine floraison pourrait être significatif.

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Suite à la floraison de 2020, les scientifiques ont constaté que, même si 80 % des plantes de la population testées ont théoriquement entamé leur cycle de reproduction, aucune d’entre elles n’a produit de graines viables. L’équipe de recherche pense donc que cette espèce n’est peut-être pas si dépendante de la reproduction sexuelle dans son curieux cycle de vie.

Les implications de cette étude sont incertaines. Entre 2020 et 2023, l’équipe a analysé la croissance (ou plutôt l’absence de croissance) du bambou et les détails de leurs recherches ont récemment été publiés dans un article de la revue PLOS ONE. Dans un communiqué de presse récent, Toshihiro Yamada explique : « Le bambou ne produit pas de graines viables pouvant germer ». Plus grave, le scientifique poursuit : « Il n’y avait aucun signe de régénération de ce bambou après sa floraison au bout des trois premières années. »

Aussi bizarre que cela puisse paraître, il peut donc s’écouler plus de 3 ans entre la mort d’une génération de bambous et l’arrivée de la suivante. Tois longues années au cours desquelles de nombreuses forêts de bambous se transforment… en prairies. Problème : diverses espèces animales survivant à l’abri de ces forêts, qui contribuent également à « fixer » le sol, entraînant ainsi certaines des pires conséquences des inondations, dont la fréquence et la violence se multiplient à cause du dérèglement climatique. « Nous devrons peut-être gérer ce changement radical après la prochaine floraison », a ajouté M. Yamada.

<

p class= »mb-0″>Les défis écologiques de cette famille de plantes pourraient ne pas être propres à une seule variété de bambous. Ces plantes uniques doivent encore être longuement étudiées… mais l’horloge tourne. Alors que le bambou est une plante qui a toujours eu une grande valeur économique et culturelle au Japon et ailleurs en Asie, notamment en Chine, cette plante pourrait être à l’origine d’un petit désastre écologique dans les années à venir.


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Jc Banza

Je suis Jc Banza Ingénieur en système d'information passionne de la technologie et blogging

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