« Quand on aime ça, c’est plus facile », la robotique captive les jeunes à Bordeaux

Pour la cinquième édition nationale de la RoboCupJunior à Bordeaux, une dizaine d’académies, une soixantaine d’établissements scolaires, 75 équipes et 350 élèves, de la maternelle au lycée, ont participé à la grande finale, ce week-end des 25 et 26 mai, au Parc des expositions, lors de la Foire internationale de Bordeaux. Cet événement permet aux jeunes de s’initier à la robotique, dans le cadre scolaire ou associatif, en touchant à la programmation, au codage, à la construction ou à la création.
Un œil sur l’ordinateur, l’autre sur son petit robot, Aurélien, élève de 3e au collège Joséphine-Baker de Mios, peaufine ses derniers réglages. Lui et ses camarades Elsa, Elea, Gabriel et Nicolas participent pour la première fois à la RoboCupJunior. Quelques mois plus tôt, aucun d’entre eux n’aurait imaginé pouvoir programmer, modéliser et construire un robot capable de se déplacer en autonomie dans l’espace et de surmonter des obstacles sur un parcours. Après des semaines d’entraînement pendant et après les cours, la petite équipe bien soudée est désormais capable de rivaliser avec les plus aguerris. « Au début, on ne comprenait rien, puis on a commencé à apprendre le langage de programmation par blocs, et maintenant c’est facile. Quand on aime ça, c’est plus simple », glisse Aurélien.
Les matchs de football de la RoboCupJunior consistent à opposer deux équipes de robots jouant l'une contre l'autre de manière totalement autonome.
Jean Maurice Chacun/SO
La RoboCupJunior, qui permet en amont de la compétition de consacrer du temps extrascolaire à l'enseignement de la robotique, est aussi un moyen de mobiliser des vocations et de mieux comprendre les technologies qui deviennent omniprésentes dans la société. « Cet enseignement permet également de démystifier la vision très ''science-fiction'' de la robotique. Et cela montre que c'est accessible à tous », explique Stéphane Brunel, président de la RoboCupJunior France. Il y a d'ailleurs presque autant de filles que de garçons parmi les participants. « Il y a aussi une notion d'essais-erreurs qui est importante. Les élèves sont vite confrontés à l'échec et doivent recommencer. Leur perception de l'échec change, ce n'est plus seulement négatif », poursuit-il.
Les élèves de la maternelle au lycée peuvent participer à cette compétition annuelle.
Jean Maurice Chacun/SO
<h2 class="article-subtitle">Esprit d'équipe</h2>Mais ce qui perdre de leur expérience, c'est surtout l'esprit d'équipe. « La compétition leur apprend à travailler en groupe, où chacun trouve son rôle en fonction de ses compétences. Certains vont se tourner vers la programmation, d'autres vers le montage des robots, et d'autres seront meilleurs sur l'aspect créatif. Ils acquièrent des compétences techniques et sociales qui leur seront utiles pour l'avenir », ajoute Laurent Cabannes, professeur de technologie à Saint-Denis, champion d'Europe 2023 avec une classe de collégiens.
Sofia, Mathys et Salma, de l'association TUCS, programment leur robot NAO, créé par la société française Aldebaran Robotics.
Jean Maurice Chacun/SO
Plus loin, Sofia, Mathys et Salma, à peine 8 et 12 ans, se baladent avec NAO, un robot humanoïde évalué à 7 000 euros, fourni par la société française Aldebaran Robotics. Ils ont commencé à toucher à la robotique via l'association TUCS (Tujac culturel social et sportif), basée à Brive, qui permet à des jeunes de quartiers prioritaires de faire des activités. « Ils sont beaucoup plus assidus qu'en atelier », se réjouit François Pineda, bénévole de l'association. Dans leur bulle, NAO a captivé leur attention.
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