Un « robot » pour entraîner les lycéens aveyronnais au monde de demain

l'essentiel Les élèves du lycée Monteil ouvrent le chemin à la formation en robotique. Le « robot first », un concept importé des États-Unis permet aux lycéens de s'entraîner à monter un robot en kit, tout en l'enrichissant d'options, dans le volet programmation.
C'est une première en Aveyron. Et c'est le lycée Monteil qui s'en est emparé. Élèves et équipes pédagogiques ont dit oui au « Robot first ». Un concept qui vient des États-Unis. Il se présente comme un robot basique, sous forme de kit que les lycéens vont monter pour pouvoir l'enrichir d'options supplémentaires (y compris sur la partie programmation). Une étape importante pour les lycéens.
Mais l’aventure numérique ne s’arrêtera pas là. Ils vont affronter d’autres équipes pour pouvoir remporter un défi au niveau régional, puis national. Cette année, 800 élèves sont attendus à Villeurbanne, pour cette affrontement ludique. La finale conduira les élèves du lycée Monteil aux États-Unis, s’ils suivront à gagner. Ils iraient alors challenger des élèves américains et européens, à Houston.
« Nous avons déjà un pied dans le numérique »
Si la destination et le big show américain font rêver, le lycée ruthénois n’en est pas encore là. La semaine dernière, à la Maison de la Région, l’événement était lancé en grande pompe, devant un parterre de professeurs des lycées et de l’IUT et d’acteurs économiques.
« Cette opération vise à faire la promotion des métiers dans la robotique. Nous voulons réaliser des passerelles entre le monde de l’éducation nationale et le monde économique, entre le lycée et l’IUT, entre l’enseignement et les institutions », souligne Alain Picasso, vice-président de Face Aveyron.
Cette synergie est également à portée de la Région, l’hôte de l’événement. Mais aussi par le lycée Monteil. « Nous avons déjà un pied dans le numérique en général, avec le BTS coloré robotique, c’est pour cela que le projet nous intéresse immédiatement. Nous sommes en adéquation avec le « Robot first », grâce à Face Aveyron qui a fait le lien avec nous », souligne Vincent Favre-Trosson, responsable des bureaux des entreprises. Son collègue, Rémy Durand, professeur au lycée Monteil est enchanté de ce « travail en synergie avec tous les opérateurs ». « Nous avons déjà répondu à des appels d’offres, mais le problème est le coût. C’est compliqué de trouver 2 000 €, pour nous. Là, c’est l’association « Robot first » qui nous l’offre, et ça change tout ! », explique-t-il.
Yvan Jagut, ancien professeur au lycée Monteil et promoteur de « Robot first » rappelle qu’aux États-Unis, 600 000 élèves travaillent sur ce modèle. Collégiens et lycéens, entre 12 et 18 ans sont capables de le monter en un trimestre. Le reste du temps est consacré à la recherche et à la programmation. L’opération vise aussi à sensibiliser les acteurs de l’Éducation nationale aux métiers de demain, en fait ceux d’aujourd’hui, puisque la robotique et l’intelligence artificielle sont déjà parmi nous. En Occitanie, seulement deux établissements travaillent sur la conception du « Robot first », à Albi et à Toulouse. Il reste du chemin donc pour faire entrer les scolaires dans ce monde en pleine mutation et aux conséquences importantes sur les secteurs professionnels.
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