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La Presse au Japon | Un peu du Québec dans les robots japonais

Aux prises avec un vieillissement accéléré de la population et une pénurie de main-d’œuvre, le Japon a massivement investi dans la robotisation des soins depuis près de deux décennies. L’un des plus beaux succès pour les soins aux aînés à un peu du Québec en lui…

                Publié à 5h00




<a rel="nofollow" class="print" href="https://www.lapresse.ca/actualites/la-presse-au-japon-un-monde-de-solutions/les-robots-au-chevet-des-aines/2024-10-20/la-presse-au-japon/javascript:window.print();" title="Imprimer la page"></a>














                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Le cri de Paro, un blanchon thérapeutique, a été enregistré en 2002 aux Îles-de-la-Madeleine, où son inventeur, Takanori Shibata, s'était rendu pour peaufiner son projet.</p>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">« J'ai pris un hélicoptère pour chercher des bébés phoques sur la glace flottante. Nous nous sommes posés à proximité, j'ai enregistré leurs cris. C'est toujours le même aujourd'hui », a raconté à La Presse, en souriant, le docteur en ingénierie électronique et mécanique de l'Université de Nagoya, au Japon.</p>









                        <p class="credit photoModule__caption photoModule__caption--credit" style="">

                PHOTO KARIM BENESSAIEH, LA PRESSE
            </p>
                                    <p class="description photoModule__caption photoModule__caption--description" style="">

                Takanori Shibata, inventeur de Paro et chef de la technologie de l'entreprise Intelligent System
            </p>




                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Le Japon a investi des milliards depuis près de deux décennies dans la recherche robotique pour les personnes âgées (voir autre texte), qui a notamment conduit au développement d'une demi-douzaine de robots « thérapeutiques » comme Aibo, Kiwi, Mango, Lovot et Paro. Ceux-ci sont utilisés pour entretenir la communication avec des personnes âgées et stimuler leurs capacités cognitives.</p>

                        <h2 class="textModule--type-subhead " style="" s="">Interaction, le mot-clé</h2>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Paro, un petit phoque blanc réagissant à la voix humaine et aux caresses en se tortillant, clignant des yeux et émettant son petit cri, est probablement le plus populaire du groupe. </p>

                        <p class="epigraph textModule textModule--type-epigraph " style="">Sur un vendu quelque 8000 exemplaires de ce robot très spécialisé dans des résidences pour personnes âgées dans le monde, surtout aux États-Unis, en France, au Danemark et au Japon, à 6000 $ US pièce.</p>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">L'une de ces résidences, qui a accepté d'ouvrir ses portes pour une visite de La Presse, est Shintomi, à Tokyo. Au cinquième étage de l'établissement, des résidants s'amusent à flatter d'un œil attendri leur Paro, qui réagit comme un gros chat ensommeillé. Tout l'intérêt de ce robot thérapeutique se résume en un mot : interaction.</p>

















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                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">« Il faut lui parler et le toucher pour qu'il réagisse, explique M. Shibata. Au Danemark, un projet national d'évaluation de Paro mené de 2006 à 2008 a établi qu'il était très bénéfique dans les cas de démence sénile (…) Nous constatons qu'en stimulant et en gardant éveillées les personnes âgées, Paro réduit leur anxiété et améliorer leur sommeil. Il fait sourire, et même des personnes sans formation médicale en voient rapidement les effets positifs. »</p>



                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">De nombreuses études, la plus récente étant une méta-analyse signée par cinq chercheurs de Singapour et de Tokyo en mai 2023, sont venues confirmer certains bénéfices du petit phoque Paro. On conclut notamment qu'il réduit l'apathie, augmente la sociabilité, même si son impact sur des troubles plus graves, comme la dépression, semble limité.</p>

                        <h2 class="textModule--type-subhead " style="" s="">Inutile… mais vital</h2>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Fraîchement émoulu de l'Université de Nagoya en 1992, M. Shibata souhaitait explorer les possibilités des robots à la maison. Il en est rapidement venu à la conclusion qu'un robot humanoïde digne de la science-fiction, capable de tout faire, était un non-sens. « Imaginez un robot humanoïde qui ferait la vaisselle, qui cuisinerait, ferait le ménage, il coûterait 100 000 $ US ou plus. Mais nous avons des lave-vaisselle, des aspirateurs qui font cela pour bien moins cher. J'ai donc décidé de développer quelque chose d'inutile… en termes de travail. »</p>

                        <p class="epigraph textModule textModule--type-epigraph " style="">L'exemple parfait de ce qui semble inutile : les animaux domestiques. « Ils ne servent à rien en termes de travail, mais nous les aimons, ils suscitent des relations, de l'émotion. » </p>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Il a abandonné l'idée de chats et chiens robots. « Les gens ont beaucoup d'attentes à leur égard, ils comparent le robot à l'animal réel et sont déçus. Mais ils ne connaissent pas les phoques. »</p>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Pourrait-on imaginer un Paro moins cher qui serait offert au grand public ? « Ce n'est pas un jouet bon marché dont on se laisse après deux semaines, répond celui qui est aujourd'hui chef de la technologie de l'entreprise Intelligent System. Nous avons retenu les meilleurs matériaux possibles pour Paro, par exemple de l'ion argent pour sa fourrure pour tuer les bactéries et virus. Un Paro est conçu pour durer 10, 15, voire 20 ans. »</p>

                        <h2 class="textModule--type-subhead " style="" s="">Le défi japonais</h2>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Les soins aux personnes âgées sont un véritable défi pour le Japon. En 2023, on comptait quelque 36 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, sur une population totale de 125 millions, soit 29 %. Au Québec, à titre de comparaison, 21 % de la population est âgée de plus de 65 ans en 2024, selon les estimations de l'Institut de la statistique du Québec.</p>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Des 36 millions d'aînés japonais, 6 millions ont besoin de soins à long terme, selon l'OCDE, donnés dans 45 % des cas dans quelque 8400 établissements de soins de longue durée. Les hôpitaux (21 %) et les soins à domicile (19 %) sont les autres lieux choisis.</p>

                        <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph " style="">Selon le ministère japonais de la Santé, du Travail et de la Protection sociale, il manquera 380 000 employés en 2025 pour prendre soin des aînés. D'où le lancement dès 2010 d'une politique d'investissement dans la robotisation des soins, pour laquelle le gouvernement japonais a annoncé des fonds de quelque 45 milliards de yens (413 millions CAN) en 2018. On estime que ce marché représente 566 milliards de yens (5,2 milliards CAN) en 2035.</p>


                                    <p class="chapter textModule textModule--type-chapter&#10;    " style="">Des « résidences de jour »</p>

                                    <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph&#10;    " style="">Le Japon a innové avec une formule inspirante pour ses aînés : seulement les niveaux de quelque six millions nécessitant des soins de longue durée se retrouvent à temps plein dans des résidences. Environ quatre millions profitent de ce qui ressemblerait au Québec à des camps de jour : ils sont admis durant la journée, ont droit aux services et au divertissement et retournent à leur domicile pour la nuit.</p>

                                    <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph&#10;    " style="">Au Japon, en 2023, la moitié des ménages, soit 27 millions sur 54, comptaient un membre de 65 ans et plus. Au Québec, selon l'ISQ, à peine 1,4 % des ménages en 2021 étaient multigénérationnels.</p>

                                    <p class="paragraph textModule textModule--type-paragraph&#10;    " style="">Cette formule de « résidence de jour » est pratiquement unique au Japon. « Ça permet aux enfants d'un aîné d'aller travailler après avoir déposé leurs vieux parents, précise le PDG de Sliverwing. C'est très apprécié. »</p>

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Je suis Jc Banza Ingénieur en système d'information passionne de la technologie et blogging

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